En réponse à "l'entrée ennuyeuse" de Karl, et au risque de faire dans la philosophie de comptoir, voici une petite suite au sujet qui semble d'actualité: "que révèle-t-on véritablement dans les weblogs".
Qu'écrit-on dans ce genre de pages, ouvertes au monde entier? Ce qu'on est? ce qu'on aimerait être? ce qu'on aimerait projeter de nous même? du vent? des fausses pistes? Cela dépend surement des motifs poussant à l'écriture. Mais plus que l'écrit, forcément succint, c'est la compréhension celui-ci qui n'est pas contrôlable.
Dans un livre, il est possible d'acheminer le lecteur vers une série d'interpretations possibles. Dans le cas d'un weblog, c'est tout simplement impossible. Chaque page représente au mieux une petite touche d'un immense tableau. La différence entre le tableau voulu par l'auteur et celui imaginé par le lecteur pouvant être énorme.
Maintenant, que ce passe-t-il quand un auteur, protégé dans son monde virtuel, rencontre un de ces lecteurs? Imaginons que l'auteur se rende compte que l'image qu'a le lecteur est radicalement différente de celle voulue. Quelle sera la réaction? Recherche d'explication sur cette différence? Peur et abandon du projet? Rajout de nouvelles fausses pistes? Aucune réaction autre qu'un moment passé à en discuter?
Que le lecteur note que je l'avais prévenu dès le début de cette page! A moins que ce ne soit l'image de cette page que j'ai voulu cacher de cette maniére.